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Louisette, Khadija, Minette

 

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Vous vous souvenez d’Esprit Bavard, cette revue littéraire qui regroupe plein de textes de plein de gens bien?

Eh bien l’éditrice, Khadija, m’a proposé d’écrire pour le deuxième numéro à paraître bientôt ( enfin bientôt…nchallah). Ca serait ma première publication sur papier glacé ( wouhouu), et pour ça elle a eu une idée vraiment géniale: raconter une rencontre avec Louisette Ighilahriz.

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Hit on the hype

 

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On a tous à un moment de sa vie rencontré quelqu’un de mieux que soi. Aussi étrange que cela puisse paraître, ça existe.

Et cette personne mieux que soi, on la veut. On la veut tellement qu’on ne parle que d’elle, on montre sa photo à nos amis, on dit « elle est pas parfaite tu vois, mais elle a ce truc… ce truc qui me donne envie de la manger ».

On va sur son facebook, on traque ses publications, on attend qu’elle se connecte, on enregistre ses photos sur clé USB.

Et on a très peur qu’un jour Facebook invente le bouton  » machin a enregistré votre photo ».

 

On devient fou.

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petit sein tient dans une main

 

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J’ai suivi de loin l’affaire des Femen, j’ai lu vite fait des choses sur leur naissance en Ukraine durant l’euro 2012, où elles en avaient ras-le-bol d’être considérées comme des prostituées. Ca avait un certain sens.

Ensuite leur « mondialisation », les déambulations dans les rues de Paris, les Femen  tunisiennes, Amina portée disparue et tout le boucan que ça a fait.

Je fais partie de ceux qui ne voient pas trop le sens de montrer ses nichons pour revendiquer des droits, aujourd’hui.  Mais bon, me suis pas penchée suffisamment sur le sujet pour avoir un vrai avis. Mais d’instinct, ça m’accroche pas.

Et puis j’aime pas mes seins.

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Lettre à la Soeur

 

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Aujourd’hui il pleut des cordes, la circulation automobile a redoublé d’efforts. Il y avait des ambulances partout sur la route ce matin (va savoir), des camions de flics, des voitures VIP qui zigzaguaient entre nous. Si elles pouvaient nous pousser dans le caniveau, elles n’hésiteraient pas.  D’ailleurs elles le font, elles sont chiantes, je les déteste. 

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De passage

 

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Avant, un jour, de parler des bulles amoureuses et de l’exclusion qu’elles pratiquent, j’ai envie de partager ce passage, décousu je crois, d’un livre que j’aime bien : les jolis garçons, de Delphine de Vigan.

Vous allez dire que je deviens chiante avec ces jolis garçons. Surtout que la plupart du temps, la joliesse s’effrite.

Mais l’extrait m’a poursuivi, tant, que je l’ai montré à une poignée d’amies, et ça les a suivi aussi. Il n’y a pas besoin de raison apparente pour s’y reconnaître et y voir une part d’intime. C’est ça aussi la littérature, quand quelqu’un parle de vous.

 

 « Prenez un homme qui aime les femmes, le corps des femmes surtout. Il a une quarantaine d’années, il est beau mais fatigué. Prenez une femme qui aime les hommes, la peau des hommes mais pas seulement. Elle va avoir trente ans, elle est jolie quand elle y prête attention, parfois on se retourne sur elle, on la dévisage, parfois elle est grise, on ne la voit pas. 

 

Prenez un homme qui écrit sa vie et sa vie est triste à mourir. Prenez une femme qui croit aux affinités électives, au sens des mots, et que rien n’est laissé au hasard. Prenez un homme vieilli avant l’heure et une femme qui ne sait pas grandir. Prenez un homme et une femme et mélangez. »

 

Bad Hair Dayzzzz

 

Anouk Aimée

 

 

Cette semaine, je me suis dit que j’allais faire un petit effort sur le style vestimentaire, mettre des talons qui font plus de beau que de bruit, un pantalon digne de ce nom, faire un brushing le samedi après-midi chez la coiffeuse, l’entretenir un jour ou deux, assortir la couleur de mon sac à celle de mes boucles d’oreilles ( la classe à l’algérienne) et me pointer au travail comme il se doit.

 

C’est raté.

 

Pourtant samedi, à 15h, je suis allée chez la coiffeuse. Y avait foule, c’est le jour des abonnements. J’envie les filles qui peuvent tenir toute une semaine avec un brushing. Moi je fais partie de la race des nanas, qui au bout du deuxième jour, n’en peuvent plus et courent sous la douche.

Racine grasse, pointe sèche, la grande vie.

J’attends mon tour avec patience et jalousie, je lis Dzeriet, y a un article sur la sodomie dont on m’avait parlé y a deux ans. C’est profond, qu’on m’avait dit.

Facile.

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La vie algéroise

 

 

 

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Quand je suis revenue vivre à Alger, c’était pour passer du temps en famille. J’avais fait mes petits comptes et on avait encore un an ou deux ans à être tous ensemble, avant que ma sista ne parte à l’étranger et que le frérot ne se marie.

Envie donc de profiter du temps avec eux plutôt que de rester seule, là-bas, dans un 20 m.carré vide, avec des problèmes de chauffage, un compte tout le temps à découvert (je vais pas faire le couplet de la misère étudiante, j’aimais juste vivre au dessus de mes moyens).

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Ahhhh cocA-colA!

 

 

 

Nawel Louerrad blog

 

 

 

 

Y a des choses qu’on peut pas dire, parce que les mots sont lourds, que c’est pas drôle, que c’est pas la vie qu’on voudrait.

Dans la vie, on voudrait que les anges reviennent se pencher sur notre lit. S’ils l’ont déjà fait.

 

L’autre fois, on a appris la mort d’un ami de la famille. On était proches de lui et sa petite famille avant, avant.

On avait passé des vacances chez eux quand ils habitaient au Maroc. Ca devait être à la toute fin des années 80-début 90, quand y avait rien d’importé en Algérie, et avec ma soeur,  on était émerveillées de tout ce qu’il y avait à Rabat. Pendant une semaine, on avait fait le plein de Coca. Pas une goutte d’eau n’avait passé notre bouche, et notre maman nous a laissé faire. A notre retour à Alger, on a eu droit à des shots d’huile d’olive pour nettoyer tout ça.

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Se perdre souvent

 

 

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Cette année, j’ai visiblement oublié d’être heureuse, ce qui a rendu le temps affreusement mou. A l’heure des bilans (ceux qu’on essaie d’éviter), je ne suis que déprime et leguia. Quand je commence à parler aux gens, ils ont envie de fuir. Et moi de pleurer.
J’ai même osé dire à mon frère que rien de trépidant n’était arrivé cette année.
-Euh je me suis marié….. Il a dit ça timidement en plus, tellement il est gentil.
-Ouais ok, enfin je parle de moi tu sais. Mais ton mariage c’était vachement bien! 
Alors je vais éviter de vous déprimer encore plus que vous ne l’êtes probablement déjà. Et pourtant j’ai mes sujets favoris sur ce thème. Mais nous y reviendrons.
Alors même si je ne prends jamais de résolution, cette année j’en prends deux :

The french connection

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Ah ce matin ça m’a fait bizarre de voir flotter le drapeau français sur la ville, à côté du drapeau algérien! C’est con je sais, c’est qu’un protocole, c’est pas la première fois, mais sensation étrange. J’ai vu le visage de de Gaulle se tenir à côté.
J’avais l’impression que le tissu était plus velouté que celui du drapeau algérien, qu’il bougeait avec plus de grâce, qu’il en jetait plus.  Ca me faisait tellement bizarre que j’étais incapable de penser à l’éventuelle beauté des deux drapeaux réunis.
Complexe du sous-dev vous avez dit?  
Sur la route, y avait des bus remplis de jeunes gens en partance pour je-ne-sais-où, pour bains de foule spontanés (la mode URSS bien démodée). J’ai pensé au nettoyage des parties de la ville que les yeux de François vont voir. De son programme qu’on a appris par coeur pour ajuster le nôtre (rapport aux embouteillages hein, pas à la fan attitude), et parce que ça nous intéresse merde.
Pfff je m’étais promis de pas y penser, de pas en parler, parce que ça m’énerve. Parce qu’on vaut pas mieux que ceux dont on se moque, parce que les moines de tibhirine ne sont pas un cas isolé, parce que lorsqu’on demande la repentance on nous fait passer pour des comptables, parce que le gaz de schiste et bla bla bla.
Malgré tout, ce matin au bureau, on était tous en retard. Moi c’était à cause de ma tentative der créer la boucle parfaite, à l’aide d’eau salée, de séchoir, de produit hydratant, de crème épaississante. Échec de la tentative.
Un collègue  c’était à cause des embouteillages pour circonstances exceptionnelles. Alors on en a parlé , on avait les mêmes sentiments d’étrangeté et d’incohérence face à cela.
Pour chasser le malaise, on s’est dit « allez on s’en fout, qu’ils fassent ce qu’ils veulent ».
Échec de la tentative.
Mamzelle Namous